Arthrose : 9 réflexes à adopter dès les premiers symptômes

L’arthrose est une pathologie articulaire chronique qui touche plus de 10 millions de personnes en France, impactant la qualité de vie bien avant le stade chirurgical. Douleurs, raideur, gêne à la marche ou au travail : ces symptômes progressifs méritent d’être pris en charge le plus tôt possible. Dans cet article, nous vous guidons pas à pas avec 9 réflexes à adopter pour soulager vos douleurs et préparer efficacement votre consultation médicale. Que vous soyez en attente de rendez-vous chez un spécialiste ou à la recherche de solutions immédiates, ces recommandations vous permettront de mieux comprendre votre corps et d’agir sans attendre.


1. Comprendre l’arthrose pour mieux agir dès les premiers symptômes

Qu’est-ce que l’arthrose ? Définition et articulations touchées

L’arthrose est, avant tout, une affection articulaire chronique fréquente. Elle se caractérise, en effet, par une usure progressive du cartilage, ce tissu essentiel qui recouvre les extrémités osseuses. Ainsi, les mouvements deviennent douloureux, parfois même limités.

Les articulations concernées sont principalement :

  • Les genoux (gonarthrose), très sollicités au quotidien
  • Les hanches (coxarthrose), responsables de la locomotion
  • Les mains (rhizarthrose), notamment chez les femmes
  • Le rachis cervical ou lombaire, en raison de mauvaises postures

Symptômes d’alerte à repérer précocement

Il est important de noter que certains symptômes peuvent indiquer un début d’arthrose :

  • Raideur matinale de moins de 30 minutes
  • Douleur mécanique, apparaissant surtout à l’effort
  • Sensation de craquement
  • Légère tuméfaction
  • Perte d’amplitude articulaire

Différence entre arthrose, arthrite et douleurs articulaires passagères

Contrairement à l’arthrite, qui est d’origine inflammatoire et souvent associée à d’autres signes comme la fièvre, l’arthrose résulte d’une dégradation lente du cartilage. De manière similaire, les douleurs passagères n’ont généralement ni récurrence ni impact fonctionnel.

Téléconsultation pour arthrose avec un orthopédiste
téléconsultation permet de gérer les douleurs arthrosiques précocement

2. Pourquoi agir en première intention est essentiel en cas d’arthrose

Éviter l’aggravation grâce à une prise en charge précoce

Plus tôt l’arthrose est identifiée, plus il est possible de ralentir sa progression. En conséquence, une prise en charge précoce permet souvent d’éviter l’aggravation des symptômes et le recours à des traitements plus lourds.

Ce qu’un généraliste ou une téléconsultation peut déjà faire

Dès les premières douleurs, une téléconsultation ou un avis de médecin généraliste permet, notamment :

  • D’évaluer la sévérité des symptômes
  • De proposer un traitement médicamenteux
  • De prescrire des examens d’imagerie
  • Conseiller les bons gestes à adopter pour éviter l’aggravation (repos relatif, activité physique adaptée, etc.)

💡 En période de saturation des consultations en cabinet, la téléconsultation est une solution rapide, sécurisée et efficace, notamment pour initier un traitement, renouveler une ordonnance ou être réorienté.

Quand orienter vers un rhumatologue ou orthopédiste ?

En revanche, si les douleurs persistent malgré ces premières mesures, ou si une déformation est observée, une orientation vers un rhumatologue ou un orthopédiste devient nécessaire. Cette étape, dans le cas où l’arthrose est avancée, est incontournable.


3. Arthrose : 9 réflexes à adopter dès les premiers symptômes

1. Adapter son activité physique sans immobiliser l’articulation

Il faut savoir que l’inactivité peut aggraver l’arthrose. Pourtant, cela ne signifie pas qu’il faut forcer. Ainsi, des activités comme la marche, le vélo à faible résistance ou la natation sont à privilégier. À condition que l’effort soit doux et régulier, ces exercices préservent la mobilité.

2. Appliquer le chaud ou le froid selon les phases douloureuses

  • Pendant une crise douloureuse : le froid calme l’inflammation
  • En dehors des crises : la chaleur détend les muscles autour de l’articulation
    Cela peut être, par exemple, appliqué à l’aide de poches de gel ou de bains tièdes.

3. Adopter une alimentation anti-inflammatoire

L’alimentation joue un rôle majeur. Ainsi, privilégiez les aliments aux vertus anti-inflammatoires :

  • Poissons gras (saumon, sardine)
  • Légumes verts et fruits rouges
  • Épices comme le curcuma ou le gingembre
    En parallèle, il convient de limiter les sucres, les produits transformés et les graisses saturées.

4. Utiliser l’automédication de manière raisonnée

Le paracétamol, à condition de respecter les doses, reste le traitement de première intention. En cas de douleurs plus intenses, les AINS peuvent être utilisés, à condition que le patient n’ait pas de contre-indications digestives ou cardiovasculaires.

5. Surveiller son poids et soulager les articulations porteuses

Il est essentiel de comprendre que chaque kilo en trop représente une charge mécanique supplémentaire. Par conséquent, perdre même 5 à 10 % de son poids peut réduire considérablement la douleur, notamment au niveau des hanches et des genoux.

6. Essayer des compléments alimentaires articulaires

Certains compléments peuvent apporter un soutien. Par exemple :

  • Glucosamine
  • Chondroïtine
  • Collagène de type II
  • Plantes anti-inflammatoires (harpagophytum)
    Toutefois, leur efficacité varie selon les individus. Il est donc conseillé d’en parler à son médecin.

7. Pratiquer des exercices de mobilisation douce

Avant tout, la régularité est plus importante que l’intensité. Ainsi, chaque jour :

  • Faites des rotations douces des articulations
  • Étirez lentement les muscles adjacents
  • Travaillez l’équilibre et la coordination
    Cela permet de maintenir la fonction sans douleur.

8. Noter ses symptômes dans un carnet

De manière pratique, tenez un journal où vous notez :

  • Intensité de la douleur (de 1 sur 10)
  • Activités déclenchantes
  • Médicaments pris
    Ce suivi facilite la prise en charge lors de la consultation.

9. Éviter les erreurs fréquentes

Il arrive que certains patients :

  • Immobilisent totalement l’articulation
  • Utilisent des orthèses sans avis médical
  • Se surmédicamentent ou repoussent la consultation
    Ces comportements, en revanche, peuvent aggraver la situation.

4. La téléconsultation pour l’arthrose : un réflexe de première ligne

En quoi la téléconsultation peut-elle vous aider en cas d’arthrose ?

Dès les premiers signes, la téléconsultation est une solution immédiate. Elle permet, en l’occurrence :

  • D’échanger avec un médecin sans se déplacer
  • D’obtenir rapidement un traitement ou une orientation
  • De gagner du temps tout en recevant un suivi professionnel

Exemple d’un parcours de soin en ligne

Prenons l’exemple de MEDADOM :

  1. Vous accédez à la plateforme depuis un smartphone
  2. Vous décrivez vos douleurs
  3. En quelques minutes, un médecin vous répond
  4. Il vous oriente ou prescrit des examens si besoin

➡️ Accédez au service : www.medadom.com

Ce que le médecin peut prescrire à distance

  • Ordonnance pour antalgiques ou kinésithérapie
  • Arrêt de travail
  • Radiographie ou bilan inflammatoire
  • Orientation vers un spécialiste si besoin

5. Quand faut-il impérativement consulter un spécialiste ?

Douleurs persistantes malgré les mesures de première intention

Si les douleurs persistent plus de deux à trois semaines malgré toutes les mesures précédentes, alors une consultation spécialisée devient indispensable.

Perte de mobilité ou déformation articulaire

De manière significative, une perte d’amplitude, une instabilité ou une déformation visuelle de l’articulation doit alerter.

Signes d’inflammation importante

Fièvre, rougeur locale, chaleur articulaire… Ces signes évoquent une inflammation aiguë, voire une infection, et imposent un avis médical urgent.


📊 Statistique à retenir

En France, 65 % des personnes de plus de 65 ans souffrent d’arthrose. En parallèle, 45 % attendent plus de 3 mois pour un rendez-vous en rhumatologie. (Inserm, Drees, 2022)

Infographie des zones touchées par l’arthrose : genou, hanche, main
L’arthrose touche surtout les genoux, hanches et mains selon les orthopédistes

6. Les outils et accessoires d’aide au quotidien

Orthèses de repos vs orthèses fonctionnelles

Il est important de distinguer les différents types d’orthèses selon leur utilisation. D’une part, les orthèses de repos sont conçues pour immobiliser temporairement une articulation douloureuse, notamment la nuit. D’autre part, les orthèses fonctionnelles permettent de maintenir un certain niveau d’activité tout en soulageant l’articulation.

Orthèses de repos :

  • Attelles de poignet pour la rhizarthrose nocturne
  • Genouillères de repos pour les phases inflammatoires
  • Colliers cervicaux souples pour les cervicalgies

Orthèses fonctionnelles :

  • Genouillères rotulienne pour la marche
  • Ceintures lombaires pour le travail
  • Orthèses plantaires pour répartir les appuis

Cannes, déambulateurs : comment bien choisir

Le choix d’une aide à la marche dépend du degré d’atteinte et de l’autonomie du patient. En effet, une canne simple peut suffire pour une arthrose débutante, tandis qu’un déambulateur sera nécessaire en cas d’atteinte bilatérale sévère.

Critères de choix :

  • Hauteur ajustable selon la morphologie
  • Poids de l’accessoire (aluminium vs acier)
  • Système de freinage pour les déambulateurs
  • Poignées ergonomiques anti-dérapantes

Coussins ergonomiques et sièges adaptés

L’aménagement de l’environnement quotidien joue un rôle crucial. Ainsi, des coussins de positionnement permettent de réduire les contraintes articulaires, particulièrement au niveau du rachis et des hanches.

Solutions recommandées :

  • Coussins lombaires pour les sièges de bureau
  • Rehausseurs de siège pour faciliter le relevé
  • Coussins d’assise à mémoire de forme
  • Sièges avec accoudoirs pour l’aide au lever

Applications mobiles pour le suivi de l’arthrose

Les nouvelles technologies peuvent faciliter le suivi quotidien. En conséquence, plusieurs applications permettent de noter les symptômes, suivre les traitements et programmer les exercices.

Fonctionnalités utiles :

  • Agenda de prise de médicaments
  • Échelle visuelle analogique de la douleur
  • Rappels d’exercices personnalisés
  • Suivi de l’activité physique

7. Exercices spécifiques par localisation articulaire

Gonarthrose : exercices pour renforcer les quadriceps

Le renforcement musculaire est essentiel pour soulager l’arthrose du genou. En effet, des quadriceps forts permettent de stabiliser l’articulation et de réduire les contraintes sur le cartilage.

Exercices recommandés :

Contraction isométrique :

  • Position assise, jambe tendue
  • Contractez le quadriceps 5 secondes
  • Relâchez 5 secondes
  • Répétez 10 fois, 3 séries

Flexion-extension douce :

  • Assis sur une chaise
  • Levez lentement la jambe jusqu’à l’horizontale
  • Maintenez 3 secondes
  • Redescendez contrôlée

Marche dans l’eau :

  • Immersion jusqu’à la taille
  • Marche sur place 10 minutes
  • Alternez marche avant et arrière

Coxarthrose : mobilisation des hanches en douceur

La mobilité de la hanche doit être préservée pour éviter l’ankylose. Par conséquent, des exercices de mobilisation passive et active sont indispensables.

Exercices de mobilisation :

Flexion de hanche couché :

  • Allongé sur le dos
  • Ramenez le genou vers la poitrine
  • Maintenez 15 secondes
  • Alternez les jambes

Rotation externe :

  • Assis, cheville posée sur genou opposé
  • Appuyez doucement sur le genou fléchi
  • Maintenez 20 secondes

Abduction en décubitus :

  • Couché sur le côté
  • Levez la jambe latéralement
  • Contrôlez la descente
  • 10 répétitions de chaque côté

Rhizarthrose : exercices pour les pouces et les mains

L’arthrose du pouce nécessite des exercices spécifiques pour maintenir la préhension et éviter les déformations.

Exercices manuels :

Étirement du pouce :

  • Poing fermé, pouce à l’intérieur
  • Ouvrez la main, écartez le pouce
  • Maintenez 10 secondes
  • Répétez 5 fois

Pincement fin :

  • Pincez un objet fin (crayon, pièce)
  • Maintenez 5 secondes
  • Relâchez progressivement
  • Travaillez la force et la précision

Mobilisation de l’opposition :

  • Touchez chaque doigt avec le pouce
  • Mouvement lent et contrôlé
  • Insistez sur l’amplitude maximale

Arthrose rachidienne : étirements cervicaux et lombaires

Les douleurs rachidiennes nécessitent des étirements adaptés pour préserver la mobilité vertébrale.

Étirements cervicaux :

  • Rotation gauche-droite lente
  • Flexion-extension contrôlée
  • Inclinaison latérale douce
  • Maintien 10 secondes chaque position

Étirements lombaires :

  • Genou-poitrine en décubitus
  • Rotation du bassin en position couchée
  • Étirement du psoas en fente
  • Chat-chien à quatre pattes

8. Thérapies complémentaires et médecines douces

Kinésithérapie : quand et comment débuter

La kinésithérapie représente un pilier du traitement de l’arthrose. Elle doit être prescrite dès les premiers symptômes pour être efficace.

Objectifs de la kinésithérapie :

  • Maintenir l’amplitude articulaire
  • Renforcer la musculature périphérique
  • Améliorer la proprioception
  • Éduquer le patient aux gestes adaptés

Techniques utilisées :

  • Mobilisation passive et active
  • Renforcement musculaire progressif
  • Exercices d’équilibre et coordination
  • Massages et techniques manuelles

Ostéopathie et chiropraxie : bénéfices et limites

Ces approches manuelles peuvent apporter un soulagement complémentaire, à condition d’être pratiquées par des professionnels formés.

Bénéfices potentiels :

  • Amélioration de la mobilité articulaire
  • Réduction des tensions musculaires
  • Soulagement des douleurs référées
  • Approche globale du patient

Limites à connaître :

  • Efficacité variable selon les individus
  • Nécessité de plusieurs séances
  • Contre-indications en phase inflammatoire aiguë
  • Coût non remboursé par la sécurité sociale

Acupuncture et arthrose : que dit la science ?

L’acupuncture fait l’objet d’études scientifiques pour évaluer son efficacité dans l’arthrose.

Données scientifiques :

  • Efficacité modérée sur la douleur (niveau de preuve 2)
  • Amélioration de la fonction articulaire
  • Peu d’effets secondaires
  • Effet placebo non négligeable

Modalités pratiques :

  • Séances de 20-30 minutes
  • Protocole de 6 à 12 séances
  • Points d’acupuncture spécifiques selon l’articulation
  • Association possible avec traitement conventionnel

Cure thermale : modalités et remboursement

Le thermalisme peut apporter un bénéfice dans l’arthrose, notamment grâce à l’effet antalgique de la chaleur et à la prise en charge globale.

Stations thermales recommandées :

  • Dax, Balaruc-les-Bains (rhumatologie)
  • Vichy, Royat (arthrose rachidienne)
  • Amélie-les-Bains (troubles articulaires)

Soins proposés :

  • Bains thermaux et douches
  • Boues et cataplasmes
  • Piscine de rééducation
  • Massages sous eau thermale

Remboursement :

  • Prescription médicale obligatoire
  • Prise en charge sécurité sociale (65%)
  • Possibilité de complément mutuelle
  • Congé maladie possible

9. Comprendre les examens d’imagerie

Radiographie standard : que révèle-t-elle ?

La radiographie reste l’examen de référence pour diagnostiquer l’arthrose. Elle permet de visualiser les modifications osseuses caractéristiques.

Signes radiologiques typiques :

  • Pincement de l’interligne articulaire
  • Ostéophytes (becs de perroquet)
  • Sclérose sous-chondrale
  • Géodes (kystes osseux)

Limites de la radiographie :

  • Ne visualise pas le cartilage directement
  • Pas de corrélation systématique avec la douleur
  • Modifications tardives dans l’évolution
  • Sous-estimation de l’atteinte précoce

IRM et arthroscanner : dans quels cas ?

Ces examens complémentaires sont réservés à des situations particulières.

Indications de l’IRM :

  • Suspicion de lésion méniscale associée
  • Évaluation des structures molles
  • Arthrose précoce non visible sur radiographie
  • Bilan pré-opératoire

Indications de l’arthroscanner :

  • Évaluation précise du cartilage
  • Planification chirurgicale
  • Arthrose post-traumatique
  • Conflit articulaire

Comment interpréter son compte-rendu radiologique

Il est important de comprendre les termes techniques utilisés dans les comptes-rendus.

Vocabulaire courant :

  • Pincement : réduction de l’espace articulaire
  • Ostéophytes : excroissances osseuses
  • Sclérose : durcissement de l’os
  • Géodes : cavités dans l’os

Stades évolutifs :

  • Stade 1 : pincement débutant
  • Stade 2 : pincement net + ostéophytes
  • Stade 3 : pincement sévère + déformation
  • Stade 4 : disparition de l’interligne

Échelle de Kellgren-Lawrence expliquée

Cette échelle internationale permet de classer la sévérité de l’arthrose.

Classification :

  • Grade 0 : Normal
  • Grade 1 : Ostéophytes débutants
  • Grade 2 : Ostéophytes nets, pincement possible
  • Grade 3 : Pincement certain + ostéophytes
  • Grade 4 : Pincement sévère + déformation
Comparaison entre vie active et sédentaire chez les patients arthrosiques
LeTraumato.com recommande d’éviter la sédentarité en cas d’arthrose

10. Prévention de l’arthrose selon l’âge

20-40 ans : prévention primaire et sport

À cet âge, la prévention vise à éviter l’apparition de l’arthrose.

Mesures préventives :

  • Maintien d’un poids optimal
  • Activité physique régulière et adaptée
  • Éviter les traumatismes répétés
  • Correction des défauts posturaux

Sports recommandés :

  • Natation (faible impact articulaire)
  • Cyclisme (renforcement sans contrainte)
  • Marche rapide (stimulation osseuse)
  • Yoga (souplesse et équilibre)

Sports à adapter :

  • Course à pied (chaussage, surface)
  • Sports collectifs (échauffement, récupération)
  • Musculation (technique, progressivité)

40-60 ans : dépistage et facteurs de risque

Cette période est cruciale pour le dépistage précoce et la gestion des facteurs de risque.

Facteurs de risque à surveiller :

  • Surpoids et obésité
  • Activité professionnelle contraignante
  • Antécédents familiaux
  • Déséquilibres hormonaux (ménopause)

Dépistage recommandé :

  • Bilan articulaire annuel après 45 ans
  • Radiographies si symptômes
  • Évaluation de la fonction articulaire
  • Conseils d’hygiène de vie

60+ ans : maintien de l’autonomie et adaptation

Chez les seniors, l’objectif principal est de préserver l’autonomie fonctionnelle.

Adaptations nécessaires :

  • Aménagement du domicile
  • Aide technique si besoin
  • Maintien de l’activité physique adaptée
  • Suivi médical régulier

Exercices privilégiés :

  • Gymnastique douce
  • Aquagym
  • Tai-chi (équilibre)
  • Marche quotidienne

11. Arthrose et vie professionnelle

Aménagement du poste de travail

L’ergonomie au travail joue un rôle majeur dans la prévention et la gestion de l’arthrose.

Postes de bureau :

  • Écran à hauteur des yeux
  • Clavier et souris à bonne hauteur
  • Siège ergonomique avec soutien lombaire
  • Repose-pieds si nécessaire

Travail physique :

  • Techniques de manutention
  • Rotation des tâches
  • Équipements de protection
  • Pauses régulières

Reconnaissance en maladie professionnelle

Dans certains cas, l’arthrose peut être reconnue comme maladie professionnelle.

Conditions de reconnaissance :

  • Arthrose du genou (tableau 57)
  • Exposition professionnelle prouvée
  • Délai de prise en charge respecté
  • Taux d’incapacité suffisant

Démarches à effectuer :

  • Déclaration en maladie professionnelle
  • Constitution du dossier médical
  • Expertise médicale
  • Évaluation du taux d’incapacité

Télétravail et ergonomie

Le télétravail nécessite des adaptations ergonomiques spécifiques.

Recommandations :

  • Espace de travail dédié
  • Matériel ergonomique adapté
  • Éclairage suffisant
  • Alternance position assise/debout

Reconversion professionnelle si nécessaire

En cas d’arthrose invalidante, une reconversion peut être envisagée.

Accompagnement possible :

  • Bilan de compétences
  • Formation professionnelle
  • Aide de Pôle Emploi
  • Soutien psychologique

12. Impact psychologique et accompagnement

Gérer l’anxiété liée à la douleur chronique

La douleur chronique peut engendrer anxiété et dépression qu’il faut prendre en charge.

Mécanismes psychologiques :

  • Cercle vicieux douleur-anxiété
  • Anticipation négative
  • Évitement des activités
  • Isolement social progressif

Stratégies d’adaptation :

  • Acceptation de la maladie
  • Maintien des activités plaisantes
  • Communication avec l’entourage
  • Recherche d’informations fiables

Techniques de relaxation et mindfulness

Ces approches peuvent aider à mieux gérer la douleur et l’anxiété.

Techniques de relaxation :

  • Respiration profonde
  • Relaxation musculaire progressive
  • Visualisation positive
  • Méditation de pleine conscience

Bénéfices attendus :

  • Diminution du stress
  • Amélioration du sommeil
  • Réduction de la perception douloureuse
  • Meilleure qualité de vie

Groupes de parole et associations de patients

Le partage d’expérience avec d’autres patients peut être bénéfique.

Associations utiles :

  • AFLAR (Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale)
  • ANDAR (Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde)
  • Groupes locaux d’entraide
  • Forums en ligne spécialisés

Avantages du partage :

  • Conseils pratiques
  • Soutien moral
  • Informations sur les traitements
  • Réduction de l’isolement

Quand consulter un psychologue ?

Un accompagnement psychologique peut être nécessaire dans certaines situations.

Signaux d’alerte :

  • Dépression persistante
  • Anxiété invalidante
  • Troubles du sommeil majeurs
  • Pensées négatives récurrentes

Types d’accompagnement :

  • Thérapie cognitivo-comportementale
  • Thérapie d’acceptation et d’engagement
  • Gestion de la douleur chronique
  • Thérapie de couple si retentissement

Prise en charge :

  • Remboursement partiel possible
  • Séances en libéral ou hospitalier
  • Thérapies de groupe
  • Accompagnement familial si besoin
Les 9 conseils essentiels contre l’arthrose – infographie
LeTraumato.com vous aide à soulager votre arthrose avant de consulter

Comment agir dès les premiers signes d’arthrose avant de consulter un spécialiste ?

Voici les étapes simples à suivre pour soulager l’arthrose sans attendre un rendez-vous spécialisé :

  1. Observer les premiers symptômes

    Douleurs articulaires, raideur matinale, gêne à l’effort ? Ce sont les premiers signes à surveiller.

  2. Limiter l’inactivité sans forcer

    Continuez à bouger avec des activités douces comme la marche, le vélo ou la natation.

  3. Utiliser le chaud ou le froid selon les phases

    Appliquez du froid en cas de crise et du chaud pour détendre les muscles.

  4. Adapter votre alimentation

    Favorisez les aliments anti-inflammatoires : poissons gras, légumes, curcuma…

  5. Prendre du paracétamol si besoin

    En respectant les doses, cela peut suffire à soulager les douleurs modérées.

  6. Essayer des compléments articulaires naturels

    Glucosamine, chondroïtine ou collagène peuvent être utiles en cure.

  7. Utiliser la téléconsultation pour un avis médical rapide

    Connectez-vous à une plateforme pour recevoir un traitement ou une ordonnance sans vous déplacer.

  8. Noter vos symptômes

    Tenez un carnet de suivi pour décrire précisément votre douleur au médecin.


FAQ : Arthrose

L’arthrose peut-elle être prise en charge par téléconsultation ?

Oui, surtout en début de symptômes ou pour adapter un traitement existant

Quel médicament prendre en première intention contre l’arthrose ?

Le paracétamol est recommandé, les AINS peuvent être prescrits à distance si besoin.

La perte de poids est-elle vraiment efficace ?

Oui, perdre même 5 % de votre poids peut réduire significativement la douleur articulaire.

Quand faut-il consulter un rhumatologue ?

En cas de douleur persistante, de déformation ou de perte de mobilité articulaire.

Le chaud ou le froid sont-ils efficaces ?

Oui, le froid en phase de crise, le chaud en dehors pour relâcher les tensions.


En conclusion

Pour résumé, l’arthrose n’est pas une fatalité. En adoptant dès maintenant des gestes simples et efficaces, il est possible de limiter les douleurs et de préserver son autonomie.

🔁 Revenez prochainement pour découvrir notre dossier spécial sur les douleurs du dos ou de la hanche et comment repérer les signes qui nécessitent une prise en charge chirurgicale.

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