Table des matières
- Qu’est-ce que la rhizarthrose ?
- La rhizarthrose : Une pathologie fréquente et invalidante
- Causes et facteurs de risque de la rhizarthrose
- Symptômes caractéristiques de la rhizarthrose
- Diagnostic de la rhizarthrose
- Traitements non chirurgicaux de la rhizarthrose
- Quand envisager une chirurgie pour la rhizarthrose ?
- Options chirurgicales pour la rhizarthrose
- Vivre avec une rhizarthrose : conseils pratiques
- Comment soulager la rhizarthrose en 6 étapes simples
- FAQ sur la rhizarthrose
- Conclusion : la rhizarthrose peut être maîtrisée
Qu’est-ce que la rhizarthrose ?
La rhizarthrose, autrement appelée arthrose trapézo-métacarpienne, désigne une arthrose localisée à la base du pouce. Plus précisément, elle affecte l’articulation entre le premier métacarpien et l’os trapèze du poignet. Cette zone, connue sous le nom d’articulation carpo-métacarpienne (CMC1), joue un rôle capital dans les mouvements de préhension, indispensables pour les gestes du quotidien.
La rhizarthrose: Une pathologie fréquente et invalidante
Selon les données épidémiologiques, cette forme d’arthrose toucherait jusqu’à 20 % des personnes de plus de 50 ans, avec une nette prédominance féminine. En effet, les facteurs hormonaux post-ménopausiques, combinés à une laxité ligamentaire accrue, augmentent significativement le risque chez les femmes.
L’importance fonctionnelle du pouce
Le pouce permet les mouvements d’opposition, essentiels à la prise fine et à la pince. C’est pourquoi, lorsque cette articulation est endommagée, les répercussions fonctionnelles sont majeures, rendant les gestes simples — comme ouvrir une boîte ou écrire — extrêmement douloureux.

Causes et facteurs de risque de la rhizarthrose
Vieillissement articulaire : le facteur principal
Tout d’abord, le vieillissement naturel du cartilage est l’élément déclencheur le plus courant. Progressivement, ce cartilage s’use, se fissure, puis disparaît, provoquant un frottement os contre os.
Déséquilibres hormonaux
Ensuite, la chute des œstrogènes durant la ménopause affecte la qualité du tissu cartilagineux, ce qui accentue la dégénérescence articulaire. De surcroît, cette modification hormonale favorise une hyperlaxité ligamentaire, aggravant l’instabilité de l’articulation.
Activités manuelles répétées
Par ailleurs, certaines professions ou loisirs intensifs (couture, coiffure, jardinage) provoquent des microtraumatismes répétés. À la longue, ces gestes sollicitent excessivement la CMC1, accélérant le processus arthrosique.
Autres facteurs aggravants
En outre, il convient de noter d’autres éléments :
- Prédisposition génétique
- Hyperlaxité constitutionnelle
- Antécédents de traumatismes
- Affections articulaires systémiques, telles que la polyarthrite
Symptômes caractéristiques de la rhizarthrose
Douleurs mécaniques au quotidien
Généralement, les douleurs se manifestent à la base du pouce, notamment lors de l’usage. Ainsi, des actions simples comme tourner une clé, ouvrir une porte ou saisir un objet deviennent problématiques.
Déformation du pouce
À mesure que la maladie progresse, une déformation typique se dessine : le métacarpien migre radialement, formant une déviation en Z.
Perte de force fonctionnelle
Simultanément, on observe une réduction marquée de la force de pincement. Cela affecte la capacité à tenir des objets ou à effectuer des tâches fines, telles que boutonner une chemise ou manipuler une pièce de monnaie.
Autres signes révélateurs
Parfois, les patients signalent :
- Une raideur matinale
- Des craquements lors du mouvement
- Une gêne croissante lors des efforts prolongés

Diagnostic de la rhizarthrose
Examen clinique approfondi
Tout d’abord, le médecin recherche :
- Le signe de Grind (douleur déclenchée par pression et rotation du pouce)
- Une sensibilité à la palpation
- Des limitations de mouvement ou une perte de force
Imagerie complémentaire
Ensuite, une radiographie standard est réalisée. Elle permet d’évaluer :
- Le rétrécissement de l’espace articulaire
- La présence d’ostéophytes
- Une éventuelle subluxation
En cas de doute, une IRM ou échographie peut compléter le bilan. Notamment, ces examens détectent les atteintes précoces ou les lésions associées.
Évaluation fonctionnelle
Enfin, des tests objectifs mesurent l’impact :
- Force de pincement latéral
- Score DASH (Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand)
Traitements non chirurgicaux de la rhizarthrose
Objectifs initiaux
Le traitement conservateur vise à :
- Soulager la douleur
- Préserver la fonction articulaire
- Retarder l’évolution de la pathologie
Médicaments en première intention
- Paracétamol, bien toléré, peut être utilisé régulièrement
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), en cure courte
- Gels locaux (diclofénac, kétoprofène)
Orthèses : soutien mécanique efficace
- Orthèse de repos nocturne : diminue l’inflammation et favorise le repos articulaire
- Orthèse de fonction diurne : stabilise l’articulation pendant les efforts
Rééducation spécialisée
- Exercices de renforcement musculaire
- Travail de la mobilité douce
- Prévention des mauvais gestes (ergonomie domestique)
- Accompagnement par un ergothérapeute pour adapter les gestes du quotidien, les Cures Thermales, et une bonne alimentation pour Réduire l’Inconfort.
Infiltrations ciblées
Deux types principaux :
- Infiltrations Corticoïdes : effet anti-inflammatoire rapide (efficacité transitoire de 2 à 6 mois)
- Acide hyaluronique : lubrification articulaire avec amélioration fonctionnelle progressive
Selon les études, 60 à 70 % des patients constatent une amélioration significative sans recourir à la chirurgie.
Quand envisager une chirurgie pour la rhizarthrose ?
Critères décisionnels
Lorsque la gêne devient constante, plusieurs signes peuvent motiver une intervention :
- Douleur persistante malgré traitement conservateur
- Perte d’autonomie fonctionnelle
- Échec des infiltrations
- Déformation évolutive invalidante
Bilan préopératoire
Le chirurgien effectue :
- Un examen clinique détaillé
- Des radiographies comparatives
- Une discussion approfondie sur les attentes du patient

Options chirurgicales pour la rhizarthrose
Trapézectomie (avec ou sans interposition)
- Consiste à retirer l’os trapèze
- Option sûre, avec un taux de satisfaction supérieur à 85 %
- Parfois complétée par un interposition tendineuse (ligamentoplastie)
Prothèse trapézo-métacarpienne
- Mise en place d’une prothèse semi-contrainte
- Avantage : récupération plus rapide, meilleure mobilité initiale
- Indiquée pour les patients actifs, sans atteinte arthrosique globale
Arthrodèse
- Fusion définitive de l’articulation
- Moins fréquente, réservée aux patients très actifs
- Offre une très bonne stabilité, mais limite certains mouvements
Suites opératoires
- Immobilisation 4 à 6 semaines
- Rééducation progressive avec kinésithérapeute
- Reprise fonctionnelle entre 3 et 6 mois
Vivre avec une rhizarthrose : conseils pratiques
Gestes adaptés
- Éviter les prises en pince prolongées
- Utiliser la paume ou les autres doigts
- Préférer les outils ergonomiques
Aides techniques
- Ouvre-bocal à levier
- Stylos larges et légers
- Poignées renforcées
- Adaptateurs pour clés
Activités à limiter
- Port de charges lourdes avec le pouce
- Bricolage intensif ou couture prolongée
- Jeux vidéo sur smartphone sans support
Prévention à long terme
- Port régulier de l’orthèse nocturne
- Maintien de la mobilité articulaire
- Consultation biannuelle pour ajustement du traitement
Comment soulager la rhizarthrose en 6 étapes simples
Vous souffrez de douleurs à la base du pouce ? Voici un guide pratique pour soulager la rhizarthrose au quotidien, en limitant la douleur et en préservant la mobilité.
- Identifier les symptômes
Observez les signes : douleur en pince, gêne fonctionnelle, perte de force.
Consultez un médecin pour confirmer le diagnostic. - Reposer l’articulation
Évitez les gestes répétitifs.
Utilisez une orthèse la nuit pour stabiliser le pouce. - Appliquer un traitement médicamenteux
Prenez du paracétamol ou un anti-inflammatoire selon prescription.
Appliquez des gels anti-inflammatoires localement. - Utiliser des orthèses adaptées
Portez une orthèse fonctionnelle en journée si besoin.
Choisissez des modèles thermoformés confortables. - Commencer la rééducation
Faites appel à un kinésithérapeute ou ergothérapeute.
Apprenez à compenser avec d’autres mouvements. - Évaluer la chirurgie si nécessaire
Si les douleurs persistent après 6 mois, discutez d’une opération.
La trapézectomie ou la prothèse sont des options efficaces.

FAQ sur la rhizarthrose
La rhizarthrose est une arthrose qui touche l’articulation à la base du pouce, appelée articulation trapézo-métacarpienne.
Les premiers symptômes incluent une douleur à la base du pouce, une perte de force et des difficultés à effectuer certains gestes.
Le traitement inclut des orthèses, des médicaments, des infiltrations, et de la rééducation.
L’opération est envisagée après échec du traitement médical, en cas de douleur persistante ou de gêne importante.
La trapézectomie avec interposition tendineuse ou la pose d’une prothèse donne de très bons résultats.
Par des orthèses, médicaments, infiltrations et parfois la chirurgie.
La rhizarthrose est une arthrose localisée à la base du pouce.
Quand les douleurs persistent malgré un traitement médical bien conduit.
Renforcement du pouce, mobilisation douce et travail de la pince.
oui, la tendinopathie de Dequevin ou tendinite du poignet.
Conclusion : la rhizarthrose peut être maîtrisée
En résumé, bien que fréquente et invalidante, la rhizarthrose peut être efficacement prise en charge. Grâce à un diagnostic précoce, des soins adaptés et une éventuelle chirurgie ciblée, la majorité des patients retrouvent une vie normale et active.
N’attendez pas que la douleur devienne un frein : consultez un spécialiste dès les premiers symptômes.
Vous avez des douleurs articulaires ou une question sur votre pathologie? Écrivez-moi directement à l’adresse suivante : [email protected] Je vous répondrai personnellement sous 24 à 48h avec des conseils adaptés à votre situation.