Introduction
La pose d’une prothèse totale du genou (PTG) est une intervention chirurgicale majeure réalisée pour soulager les douleurs articulaires, restaurer la mobilité et améliorer la qualité de vie des patients souffrant d’arthrose ou d’autres pathologies dégénératives. Toutefois, une question revient fréquemment chez les patients opérés : peut-on encore se mettre à genou après une prothèse totale ?
En France, plus de 100 000 prothèses du genou sont implantées chaque année. Cette fréquence croissante rend essentielle la compréhension des limites et capacités post-opératoires. Cet article explore les données actuelles, les expériences cliniques et les conseils pratiques autour de cette interrogation cruciale.
Comprendre la prothèse totale du genou
Anatomie du genou et fonction
Le genou est une articulation complexe reliant le fémur, le tibia et la rotule. Il permet la flexion, l’extension et supporte le poids du corps. Une articulation saine est essentielle pour marcher, s’accroupir ou se mettre à genou.
Objectifs de l’arthroplastie
La prothèse totale remplace les surfaces articulaires endommagées par des implants métalliques et plastiques. L’objectif principal est de réduire la douleur et restaurer une mobilité fonctionnelle, même si certaines amplitudes articulaires peuvent être limitées.
Types de prothèses disponibles
Il existe différents modèles selon l’état ligamentaire du patient : à glissement postérieur, à charnière, ou semi-conservatrice. Le choix du modèle influence la stabilité et la flexibilité post-opératoire.
Est-il physiquement possible de se mettre à genou après l’intervention ?
Études cliniques et taux de réussite
Selon une étude publiée dans The Journal of Arthroplasty, environ 50 à 60 % des patients peuvent physiquement se mettre à genou un an après l’opération. Cependant, la sensation d’inconfort reste fréquente.
Facteurs influençant la flexion post-opératoire
- Qualité de la rééducation
- Type d’implant utilisé
- Souplesse préopératoire du genou
- Présence de tissu cicatriciel
Cas particuliers et exceptions
Les sportifs ou personnes très actives ont parfois une meilleure récupération. Néanmoins, certaines professions (jardinage, prière, métiers manuels) peuvent continuer à poser problème.
Quelles sensations à genou avec une prothèse ?
Pression et inconfort
La pression ressentie à l’avant du genou (sur la rotule) est l’une des plaintes les plus courantes. Ce symptôme est lié à la répartition des charges sur les implants.
Douleur ou absence de douleur
Bien que certains patients rapportent une douleur modérée, d’autres indiquent une simple sensation étrange ou un inconfort temporaire.
Témoignages de patients
« J’ai pu me mettre à genou six mois après l’opération, mais je place un coussin en dessous, » témoigne Jacques, 68 ans. Ces stratégies adaptatives sont fréquemment partagées.

Rééducation et exercices pour favoriser la flexion
Étapes de la rééducation
- Semaines 1-4 : mobilisation passive assistée
- Semaines 5-8 : renforcement musculaire
- Au-delà de 3 mois : retour aux mouvements complexes
Exercices spécifiques recommandés
- Flexions progressives du genou
- Extension active en position assise
- Étirement des ischio-jambiers
Conseils des kinésithérapeutes
Un encadrement professionnel est crucial pour éviter les mouvements à risque et progresser efficacement. Le port de genouillères peut aussi être proposé lors des tentatives de mise à genou.
Conseils pour se mettre à genou en toute sécurité
Positions recommandées
- Genoux sur un matelas mousse ou tapis de yoga
- Mise à genou progressive avec appui des bras
- Maintien de l’équilibre avec un support mural
Utilisation de protections
- Genouillères orthopédiques
- Coussin ergonomique
- Tapis adaptés
Situations à éviter
- Sols durs
- Position prolongée sans mouvement
- Flexion brutale ou sans préparation
Quand consulter un professionnel ?
Signes d’alerte
- Douleur vive persistante
- Gonflement anormal
- Sensation de blocage ou instabilité
Examens de suivi
- Bilan radiographique annuel
- Tests de flexion/extension
- Évaluation fonctionnelle (score KOOS ou Lysholm)
Réévaluation de la mobilité
Un suivi régulier permet d’adapter les exercices, repérer précocement les complications et renforcer la confiance du patient.
Conclusion
Il est possible de se mettre à genou avec une prothèse totale, mais cette aptitude varie selon chaque patient. La réussite repose sur la rééducation, le type d’implant, l’état physique initial et l’encadrement médical. De nombreux patients y parviennent en adaptant leur technique et en écoutant leur corps.
✨ Revenez bientôt pour la suite de notre série sur la rééducation du genou. Vous avez une question ? Envoyez-la à [email protected] pour une réponse personnalisée.