La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) est l’une des blessures les plus fréquentes du genou, en particulier chez les sportifs. Douleur soudaine, sensation de claquement, instabilité du genou… Les signes ne trompent pas. Cette blessure nécessite souvent une prise en charge spécialisée pour éviter les complications à long terme. Cet article vous propose une vue complète sur les causes, les traitements et les solutions pour bien récupérer.
Table des matières
- Qu’est-ce qu’une rupture du ligament croisé antérieur ?
- Symptômes et diagnostic de la rupture du LCA
- Prise en charge d’une rupture du ligament croisé antérieur
- Rééducation après une rupture du ligament croisé antérieur
- Prévention des ruptures du LCA : conseils et programmes efficaces
- Questions fréquentes sur la rupture du ligament croisé antérieur
- Conclusion
Qu’est-ce qu’une rupture du ligament croisé antérieur ?
Anatomie et rôle du LCA
Le ligament croisé antérieur est l’un des quatre ligaments principaux du genou. Il relie le fémur au tibia et assure la stabilité antéro-postérieure. Il empêche notamment le tibia de glisser vers l’avant par rapport au fémur.

Mécanismes fréquents de rupture
La rupture survient souvent lors de mouvements brusques de pivot ou de changement de direction :
– Réception mal contrôlée après un saut
– Torsion violente du genou
– Contact direct ou indirect lors d’un sport
Symptômes et diagnostic de la rupture du LCA
Symptômes immédiats et à distance
Les premiers signes sont souvent clairs :
– Gonflement rapide du genou (hémarthrose)
– Sensation d’instabilité ou de genou “qui lâche”
– Craquement audible au moment du traumatisme
– Douleur intense et immédiate
À distance :
– Douleurs chroniques
– Difficulté à pratiquer certains sports
– Laxité persistante
Examens cliniques
Le médecin orthopédiste réalise plusieurs tests :
– Test de Lachman : translation antérieure du tibia par rapport au fémur
– Test du pivot shift : instabilité rotatoire
Examens d’imagerie : l’importance de l’IRM
L’IRM est l’examen de référence pour confirmer le diagnostic. Elle permet aussi d’identifier d’éventuelles lésions associées (ménisques, cartilage, autres ligaments).
Lésions associées
Dans 50 % des cas, des lésions méniscales ou cartilagineuses sont également observées, ce qui influence le traitement.
Prise en charge d’une rupture du ligament croisé antérieur
Traitement conservateur vs chirurgical
Chez les personnes peu actives, un traitement non chirurgical peut être envisagé, incluant :
– Rééducation fonctionnelle
– Renforcement musculaire
– Ajustements d’activité
Cependant, pour les sportifs ou les personnes actives, il est recommandé de consulter un médecin pour qu’un diagnostic individuel soit posé.
👉 Pour découvrir comment vivre après une rupture du ligament croisé antérieur, consultez notre article 👉 Comment vivre sans ligament croisé antérieur ?
Indications opératoires
– Instabilité gênante
– Reprise du sport à pivot-contact
– Lésions associées menaçant l’intégrité du genou
Techniques de reconstruction ligamentaire
L’intervention est réalisée sous arthroscopie. Deux techniques principales :
– Greffe du tendon rotulien (BTB)
– Greffe des ischio-jambiers (DIDT)
La greffe quadricipitale est une autre option, utilisée notamment en reprise chirurgicale.
Risques et complications postopératoires
– Raideur articulaire
– Douleurs résiduelles
– Lésion des nerfs sensitifs
– Rerupture (environ 6 à 10 % des cas)
Pour des conseils personnalisés sur le traitement de la rupture du LCA, consultez nos pages dédiées à Comment soigner une rupture du ligament croisé antérieur
Rééducation après une rupture du ligament croisé
antérieur
Phases de la rééducation post-opératoire
- Phase 1 (0-3 semaines) : contrôle de la douleur, récupération de l’extension
- Phase 2 (3-6 semaines) : marche normale, renforcement isométrique
- Phase 3 (6-12 semaines) : travail proprioceptif, renforcement global
- Phase 4 (3-6 mois) : course progressive, exercices pliométriques
- Phase 5 (6-9 mois) : retour au sport contrôlé
Durée moyenne de récupération
En moyenne, le retour au sport s’effectue entre 6 et 9 mois post-opératoire. Le respect du protocole est essentiel pour éviter la re-rupture.
Exercices clés à chaque étape
– Renforcement du quadriceps et des ischio-jambiers
– Proprioception (plateaux instables, BOSU)
– Gainage et contrôle neuromusculaire
Retour au sport : critères de reprise
– Test isocinétique > 90 % côté sain
– Tests fonctionnels (sauts, changements de direction)
– Absence de douleur et d’appréhension
Medifit MTC, cabinets de physiothérapie en Suisse romande, préconise une rééducation progressive et individualisée, en respectant chaque phase de récupération afin de sécuriser le retour au sport et de limiter le risque de récidive.
Prévention des ruptures du LCA : conseils et programmes
efficaces
Renforcement musculaire ciblé
Un bon tonus musculaire protège les articulations. En particulier :
– Quadriceps
– Ischio-jambiers
– Fessiers
Proprioception et contrôle neuromusculaire
Ces exercices améliorent la stabilité du genou et la coordination :
– Squats sur surface instable
– Exercices en appui unipodal
Programmes validés
– PEP Program (Prevent Injury and Enhance Performance)
– FIFA 11+ : réduction du risque de blessure de plus de 50 % chez les footballeurs

Études récentes sur la prévention
Plusieurs études montrent qu’un programme d’échauffement structuré diminue significativement le taux de rupture.
Pour des des ressources fiables sur la rupture partielle du LCA, consultez notre page dédiée à Comment soigner une rupture partielle du ligament croisé antérieur?
Questions fréquentes sur la rupture du ligament croisé
antérieur
La prise en charge dépend de votre âge, niveau d’activité et degré d’instabilité. Elle peut être :
– Conservative : rééducation, renforcement musculaire et adaptation des activités.
– Chirurgicale : reconstruction du LCA par greffe (souvent chez les sportifs ou en cas d’instabilité marquée).
Non. L’opération est indiquée principalement chez les patients jeunes, actifs ou sportifs. Chez les personnes plus sédentaires, un traitement non chirurgical peut suffire si le genou reste stable.
Oui. Il est généralement possible de marcher, surtout après la phase aiguë. Toutefois, la marche peut rester instable ou douloureuse sans ligament, en particulier sur terrain irrégulier ou lors de mouvements brusques.
Le LCA ne se répare pas spontanément. En cas de chirurgie, on le reconstruit à l’aide d’une greffe tendineuse (ischio-jambiers, tendon rotulien ou quadricipital), fixée par vis ou ancres sous arthroscopie.
Conclusion
En conclusion, la rupture du ligament croisé antérieur est une blessure sérieuse qui demande une prise en charge adaptée et un suivi rigoureux pour retrouver une bonne stabilité du genou.
Qu’il s’agisse d’un traitement conservateur ou chirurgical, la rééducation progressive et individualisée reste la clé d’un retour sûr aux activités quotidiennes et sportives.
Prévenir cette blessure grâce à un renforcement musculaire ciblé et des exercices de proprioception est tout aussi essentiel pour protéger ses articulations et réduire le risque de récidive.
N’hésitez pas à poser vos questions à [email protected] ou à revenir régulièrement sur LeTraumato.com pour découvrir d’autres articles sur la rééducation du genou ou la prévention des blessures !
Références scientifiques
- Judith R Peterson, Brian J Krabak. “Anterior cruciate ligament injury: mechanisms of injury and strategies for prevention.” J Bone Joint Surg Am. 2014 Nov;25(4):813-28. Pubmed
- Grindem H, et al. “Simple decision rules can reduce reinjury risk by 84% after ACL reconstruction.” Br J Sports Med. 2016;50(13):804-808. Pubmed











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