Introduction
La rupture partielle du ligament croisé antérieur (LCA) est une blessure fréquente chez les sportifs, mais elle peut aussi survenir après un traumatisme du genou dans la vie quotidienne. Contrairement à la rupture complète, la rupture partielle peut, dans certains cas, être traitée sans intervention chirurgicale. Comprendre les signes cliniques, les modalités de traitement et les étapes de récupération est essentiel pour éviter une aggravation de la blessure.
Symptômes et diagnostic d’une rupture partielle du ligament croisé antérieur
Symptômes typiques
Une rupture partielle du LCA se manifeste souvent par :
- Une douleur aiguë au moment du traumatisme.
- Un gonflement rapide du genou (œdème).
- Une sensation d’instabilité ou de dérobement, surtout en descente ou à la course.
- Un craquement ou un bruit sec entendu au moment de la blessure.
Examen clinique orthopédique
Le médecin orthopédiste réalise plusieurs tests :
- Test de Lachman
- Test du tiroir antérieur
- Pivot shift test
Ces examens permettent de détecter une laxité anormale du genou.
Rôle de l’IRM
L’IRM est l’examen de référence. Elle permet de :
- Confirmer la rupture partielle.
- Visualiser d’éventuelles lésions associées (ménisque, cartilage).
- Évaluer l’état du reste du ligament.
Quand suspecter une rupture partielle du LCA ?
- Après un traumatisme avec torsion du genou.
- En cas de douleur persistante à la reprise d’une activité physique.
- Si une instabilité est ressentie malgré une bonne musculature.
Peut-on soigner une rupture partielle du ligament croisé antérieur sans chirurgie ?
Indications d’un traitement conservateur
Un traitement non chirurgical est possible si :
- La rupture est partielle et le reste du ligament est encore fonctionnel.
- Le patient est peu sportif ou pratique une activité sans pivot.
- Il n’existe pas d’autres lésions graves (ménisque, cartilage).
Cas favorables
- Adultes de plus de 40 ans
- Sports à faible impact (vélo, natation)
- Motivation à suivre un programme de rééducation rigoureux
Limites du traitement non chirurgical
- Risque de récidive ou d’aggravation
- Instabilité chronique
- Mauvaise cicatrisation du ligament
Exemples cliniques et taux de réussite
Des études montrent qu’environ 50 % des patients traités de manière conservatrice retrouvent une fonction normale du genou sans intervention. Strapping du genou et attelles peuvent être utiles en phase initiale.

Traitements conservateurs pour la rupture partielle du LCA
Immobilisation temporaire et attelle
Une attelle de genou peut :
- Stabiliser le genou pendant la phase inflammatoire.
- Réduire les douleurs et prévenir l’aggravation.
Consultez notre guide complet sur l’attelle de genou.
Rééducation fonctionnelle et renforcement musculaire
Essentielle dans tous les cas :
- Renforcement des quadriceps et ischio-jambiers
- Gainage et travail des muscles fessiers
- Étirements pour restaurer l’amplitude
Importance du travail proprioceptif
- Améliorer l’équilibre et les réflexes musculaires
- Réduire les risques de nouvelles entorses
- Exercices sur coussin d’équilibre, trampoline, etc.
Durée de récupération moyenne
- Phase aiguë : 3 à 6 semaines
- Rééducation active : 2 à 4 mois
- Reprise progressive du sport : 4 à 6 mois
Faut-il opérer une rupture partielle du ligament croisé antérieur ?
Indications chirurgicales
La chirurgie est recommandée si :
- Le genou reste instable malgré la rééducation.
- Le patient est jeune et sportif.
- L’IRM montre une rupture évolutive ou étendue.
Critères de décision
- Évaluation du niveau d’activité
- Objectifs fonctionnels du patient
- Bilan complet du genou
Options chirurgicales
- Réparation directe (rare)
- Reconstruction partielle ou complète du LCA avec greffe
Temps de convalescence
- Immobilisation : 15 jours
- Rééducation post-opératoire : 6 mois
- Reprise du sport : 6 à 9 mois
Prévenir l’aggravation ou la récidive après rupture partielle du LCA
Sports à éviter temporairement
- Football, basket, rugby
- Ski, sports de combat
- Activités avec pivot et contact
Programme de reprise progressive
- Test isocinétique et proprioceptif
- Évaluation de la stabilité
- Retour encadré par un kinésithérapeute
Utilisation d’orthèses fonctionnelles
- Maintien de la stabilité
- Soutien psychologique
- Dispositifs ajustés sur mesure
Suivi médical régulier
- Bilan tous les 3 mois
- IRM de contrôle au besoin
- Adaptation du programme de rééducation
Conclusion
La rupture partielle du ligament croisé antérieur n’est pas systématiquement synonyme de chirurgie. Un diagnostic précis, un traitement personnalisé et une rééducation rigoureuse sont les clés de la réussite. En cas de doute ou de symptômes persistants, il est indispensable de consulter un orthopédiste.
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